Le Pape François a rencontré ce samedi 28 octobre 2017 les
participants à la troisième Conférence sur le droit international
humanitaire. Devant des membres d’ONG mais aussi des ministres du
gouvernement italien, le Saint-Père est revenu sur le thème de cette
conférence: «La protection des populations civiles dans les conflits. Le
rôle des organisations humanitaires et de la société civile».
Rappelant que les guerres continuent de blesser la dignité des personnes, le Pape a souhaité que chacun agisse selon les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Le podcast de Samuel Bleynie.
Rappelant que les guerres continuent de blesser la dignité des personnes, le Pape a souhaité que chacun agisse selon les principes d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Le podcast de Samuel Bleynie.
Car les témoignages «de crimes atroces, de véritables outrages aux personnes et à leur dignité» continuent d’affluer. «Des images de personnes sans vie, illustre François, de corps mutilés ou décapités, de nos frères et sœurs torturés, crucifiés, de leurs dépouilles offensées, interpellent la conscience de l’humanité.» Le Saint-Père évoque aussi les cités antiques et leurs trésors millénaires réduits à l’état de décombres, les hôpitaux et les écoles délibérément pris pour cibles, les lieux de culte visés, «souvent pendant les célébrations liturgiques».
Ce déferlement d’informations peut provoquer «une certaine saturation qui anesthésie et, dans une certaine mesure, relativise la gravité des problèmes», note le Pape. «C’est pourquoi une conversion des cœurs, une ouverture à Dieu et aux prochain sont nécessaires» pour faire jaillir «un engagement en faveur de l’humanité souffrante».
Importance de la prière
Cet engagement, François le discerne dans les démonstrations de solidarité et de charité, «qui ne manquent pas en temps de guerre», venues «de l’intérieur comme de l’extérieur de l’Église». «Vraiment le secours aux populations victimes des conflits réuni divers œuvres de miséricorde, sur lesquelles nous serons jugés à la fin de la vie», assure-t-il. Plus tard, il rappelle d’ailleurs les paroles du Christ: «dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (MT 25, 40).
Le Pape insiste alors sur trois points. La mise en pratique des principes «d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance», qui sont «le cœur du droit humanitaire». La nécessité qu’en cas d’hésitations, «la conscience individuelle sache reconnaître le devoir moral de respecter et protéger la dignité de la personne humaine dans chaque circonstance». Enfin, l’importance de la prière et d’un accompagnement spirituel des combattants et des acteurs humanitaires.
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